Exposition Linogravée

Concevoir et réaliser Linogravée, une exposition de retour de médiation architecturale autour de la linogravure, Pixel [13] + Ensa Clermont-Ferrand + DRAC Auvergne Rhône-Alpes + Collectif Supercali + Collectif CALK, 2025

La double résidence L’architecture à petits pas propose durant 5 semaines d’intervenir auprès d’étudiants en master à l’Ensa Clermont-Ferrand, de collégiens du Collège Albert Camus et d’enfants du Centre Mercœur autour de l’architecture, de la morphologie urbaine et du grand paysage. Notre projet Marcher avec l’eau qui court propose aux différents publics de s’intéresser à la place qu’occupe l’eau dans la métropole clermontoise. Invisible la majeure partie du temps, la rivière surgit parfois et devient un point de regard efficace sur la morphologie urbaine, le paysage mais aussi l’architecture. Sa restitution était visible du 12 juin au 12 juillet 2025 à l’Ensa Clermont-Ferrand dans cette exposition Linogravée.

Centrée autour de la création d’un lien entre l’établissement supérieur et son quartier, la résidence portée par la DRAC et l’association Pixel [13] nous a permis de développer toute une pédagogie articulant l’arpentage et la linogravure.

Les œuvres présentées sont le résultat d’une résidence artistique et pédagogique pour deux projets de médiation distincts conçus à la Villa Sabourin, lieu de rencontre et de croisement des sensibilités. Entre productions individuelles et collectives ces créations vont de la linogravure au dessin, de la maquette au collage, en passant par l’écriture ou la performance. Cette diversité de médiums reflète la richesse des échanges vécus et des regards portés sur les deux grandes thématiques de l’exposition : l’eau en bleu et la mémoire en noir. Issues d’ateliers menés avec des enfants de la maternelle au supérieur, en passant par le collège, ces œuvres témoignent d’un processus de transmission autant que de création, elles nous content des histoires parfois intimes, parfois spéculatives, tissant des paysages mentaux ou urbains qui dialoguent entre eux. En se plaçant en marge des classifications disciplinaires, Linogravée donne à voir une cartographie des sensibilités où chaque empreinte individuelle enrichit la mémoire collective.

La scénographie de Linogravée lie ces deux thématiques en un dispositif central appelé la vague: remous aquatiques, ondulations de la mémoire. Cette vague structure le parcours en invitant à une lecture comparative, mettant en regard les deux médiations Marcher avec l’eau qui court et Mémoire Fantôme comme les pages d’un même livre ouvert. Cette exposition ne se veut ni linéaire ni hiérarchique : elle se laisse lire selon les déplacements, les points de vue. La scénographie reflète les valeurs portées par cette résidence : horizontalité, co-création, convivialité. Linogravée devient ainsi une expérience sensible où architecture, paysage, urbanisme et création plastique se répondent sans s’imposer.

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