La halte nantaise

Mission d’activation et d’étude de pré-programmation pour la reconversion de l’ancienne école des Beaux Arts de Nantes, Saga + Socle + Ninon Bardet+ Vous + Soletdev + Gru + Quand même + Fichtre + Barreau Charbonnet + Bientôt + Massstab + Studio Bali + A côté + Collectif Supercali, proposition finaliste non-retenue, illustrations de Bientôt, 2024

L’école des Beaux-Arts de Nantes quitte ses locaux du centre-ville pour s’installer sur l’île de Nantes en 2017. Depuis, cet ensemble de bâtiments multi-séculaire remontant au 15e siècle est devenu une sorte de palimpseste en friche au cœur de la ville historique. En 2024, la ville de Nantes entreprend de transformer le lieu et lance un appel à projet visant à créer un lieu à deux échelles. A l’échelle locale, le projet sera inséré dans son quartier en devenant un lieu ressource, pôle de compétences culturelles, manuelles, politiques à destination de ses habitants. Mais ce sera aussi un lieu à l’échelle de la métropole et de son aire d’influence en s’inscrivant dans les expérimentations urbaines actuelles comme Les Lieux à Réinventer. Le projet sera l’occasion de fédérer associations, partenaires, commerces et la ville autour d’une nouvelle centralité.

Le projet de la halte nantaise s’inscrit dans un double enjeu, celui de porter une attention particulière aux publics du lieu mais aussi de proposer une programmation des espaces s’ajoutant aux usages existants. Pour permettre de concilier ces deux aspects du projet, la halte nantaise se base sur une équipe pluridisciplinaire et locale ayant menée à bien ce type de mission auparavant. Habituée à la collégialité, aux collaboration joyeuses et conviviales, cette équipe forte des ses compétences de maîtrise d’œuvre, d’urbanisme, de programmation, de montage de projet culturel, de gestion du lieu, mais aussi de graphisme, design, recherche, enseignement, menuiserie, serrurerie ou autres propose une véritable mission d’activation du lieu pendant plusieurs mois sur le site. A la manière d’une résidence au long court, cette première activation préfigure la transformation du lieu par la co-construction d’une programmation avec les acteurs identifiés.

La proposition consiste à activer l’ancienne école des Beaux-Arts comme un refuge temporel dans la ville, un îlot de répit urbain, un espace où le temps s’intensifie sans accélérer, une halte. Ce lieu permettra de faire la synthèse entre plusieurs temporalités dans les nombreux espaces mis à disposition. Le temps court du quotidien ou de l’urgence sociale, rencontre ici le temps long de l’engagement et de l’apprentissage. A ces deux temporalités s’ajoute le temps intermédiaire du projet qu’il soit artistique, culturel, scolaire etc.

Le Collectif Supercali aurait endossé la permanence sur site en faisant le lien entre les différents acteurs et les espaces. Véritable mission de conciergerie et de facilitation, ce rôle est essentiel pour ouvrir le site aux habitants, associations, partenaires et autres membres de l’équipe. Cette mission s’accompagnerait d’une mission de documentation des processus et actions menées permettant l’archivage de la démarche à destination de la maîtrise d’ouvrage.

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